Le Tisserin gendarme (Ploceus cucullatus), appelé aussi Tisserin Cap-Moor, Serin du Cap ou Sereñ Dikap sur l'Île Maurice, Oiseau Bellier ou Zwazo Belye à La Réunion, est une espèce de passereaux de la famille des Ploceidae.
Morphologie
C'est un oiseau de petite taille, mesurant entre 15 et 18 cm, pour un poids allant de 32 à 45 grammes.
Le dimorphisme sexuel est prononcé : le mâle est d'un jaune éclatant, avec la tête sombre et le bec noir. Tout comme chez la femelle, l'œil est rouge. La femelle possède des couleurs plus discrètes : le corps est vert-jaune, le bec gris clair.
Ecologie et comportement
Le Tisserin gendarme est un oiseau largement grégaire, ses colonies allant de 20 à 60 nids suspendus aux branches de grands arbres et pouvant regrouper un total de 200 oiseaux.
Reproduction
Il nidifie généralement de juin à février, mais le mâle construit son nid toute l’année. Celui-ci est caractéristique : en forme de boule, composé d’une chambre principale et d’une entrée dans la partie inférieure. Il est tissé avec diverses fibres végétales qui jaunissent avec le temps. Il est accroché à l’extrémité d’une branche haute ou d’une feuille de cocotier.
Régime alimentaire
Le Tisserin gendarme est essentiellement un granivore, consommant en particulier les graines de céréales ; il se nourrit aussi de nectar et de fruits. Il intègre à son régime une part d'environ 20% d'invertébrés, en particulier des insectes incluant les coléoptères, les fourmis et les termites. Cela en fait à la fois un allié et un ennemi des agriculteurs, dont il pille les cultures mais élimine aussi certains insectes ravageurs.
Répartition et habitat
Il est présent dans toute l'Afrique subsaharienne. La sous-espèce Ploceus cucullatus spilonotus a aussi été introduite sur l'île Maurice et à La Réunion. On le retrouve aussi au nord de la Martinique, où il a été introduit en 1976 et sur d'autres îles des Caraïbes. Il a également été introduit au Portugal. Il est capable de vivre dans de nombreux milieux différents, aussi bien naturels comme les forêts (à l'exception des plus denses) que proche de l'homme dans les cultures et les jardins.
Systématique
L'espèce Ploceus cucullatus a été décrite par l’ornithologue allemand Philipp Ludwig Statius Müller en 1776, sous le nom initial d'Oriolus cucullatus.
Synonymie
Taxinomie
D'après le Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des dix sous-espèces suivantes :