Statut de conservation IUCN

Le Vautour oricou (Torgos tracheliotos) ou Vautour nubien, est une espèce de vautours de l'Ancien Monde, de la famille des Accipitridés. C'est la seule espèce du genre Torgos. Il est référencé comme Torgos tracheliotus( J.R.Forster, 1791) dans la base de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).

Description

Son plumage est marron foncé, voire noir sur ses ailes, et marron clair à blanc sur ses flancs et ses pattes. Sa tête et son cou sont dénudés et rose. Avec une envergure moyenne de 2,50 m à 2,80 m, selon « Le Guide ornitho » de Lars Svensson (en) ou de 2,80 à 2,90 m selon de site internet Oiseaux.net et un poids généralement compris entre 5,4 et 9,4 kg. L'espérance de vie de l'oricou est de 30 ans dans son habitat naturel. Le vautour oricou vit seul ou en couple mais certains se rassemblent à la tombée de la nuit.

Régime alimentaire

C'est un charognard qui se nourrit essentiellement de carcasses. Cependant, l'espèce est connue pour être capable de chasser et tuer de petits animaux comme des oisillons, des petits reptiles ou mammifères.

Les vautours Oricou sont plus abondant sur les carcasses pendant l'après-midi, ils profitent peut-être du fait qu'il y a moins de plus grands vautours (genre Gyps) qui sont déjà rassasiés.

Reproduction

Le nid, de 2 m de diamètre, est construit sur un arbre, souvent un acacia. C'est à la saison sèche que la femelle pond un œuf et un seul. Les deux parents se chargent de la couvaison à tour de rôle pendant presque 2 mois. À la naissance, l'oisillon a un duvet entièrement brun sauf sur sa tête et son cou qui sont gris. Tant que celui-ci n'est pas capable de voler, au moins l'un des parents reste au nid, soit environ 4 mois. Après cette période, le jeune vautour est laissé seul au nid mais ses parents continuent de le nourrir pendant encore 2 mois. Ces vautours se reproduisent à partir de 6 ans.

oeuf de Torgos tracheliotus - Muséum de Toulouse

Répartition et habitat

Il est présent en Afrique et au Moyen-Orient. Il vit dans les savanes sèches, les plaines arides, les déserts et sur le versant des montagnes jusqu'à 3 500 m d'altitude. L'espèce a également été rapportée dans des milieux forestier, en Afrique de l'Est.

Classification et sous-espèces

D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des sous-espèces suivantes :

Conservation

En 2017, la population compte environ 5700 individus et est en déclin.

Torgos tracheliotos est largement menacé par l'empoisonnement accidentel. La Strychnine, et plus récemment le Carbofuran, utilisés par les éleveurs dans la lutte contre les prédateurs sont responsables de la mort de beaucoup d'individus. Les autres menaces majeures pour cette espèce sont la prédation des nichées par l'Homme, la réduction des ressources en nourriture due à une réduction des caravanes de dromadaires (Dabokka) et l'électrocution par collision avec les lignes électriques. L'espèce est très sensible au dérangement qui représente une menace croissante à la fois dans les habitats forestiers d'Ethiopie et en Arabie-Saoudite avec l'augmentation des courses de véhicules motorisés dans le désert. En Afrique de l'Ouest, la réduction de la ressource en carcasses est due à la diminution globale de la présence en animaux sauvages, les animaux domestiques sont moins malades après des campagnes nationales de vaccination, le dérangement par l'Homme augmente également. Ces vautours sont probablement chassés pour un usage en médecine traditionnelle. L'empoisonnement pourrait augmenter avec l'usage croissant de pesticide en agriculture en Afrique. Les carcasses d'animaux abattus illégalement sont aujourd'hui empoisonnées pour éliminer les vautours qui indiquent la position des braconniers par leur rassemblement.

Espèce Torgos tracheliotus

Références